L'autre jour, il y avait Larcenet, sur Inter, chez Busnel.
Le mondain à la mèche a lancé notre Manu sur l'un des sujets qui le font démarrer, immanquablement. Internet. Et surtout, les commentaires sur Internet.
Manu Larcenet, dans un argument qu'on lui a déjà entendu, disait qu'il lui était insupportable que n'importe qui vienne démolir l'expertise de quelqu'un, que tout le monde se positionne à égalité de savoir.
Et aussi qu'il avait souffert de critiques infondées sur qui il était, inexactes, déjà, et s'attachant à sa personne plutôt qu'à son travail. Que s'il y répondait, la "meute" se jetait sur lui. Que c'était injuste et que cette injustice lui était violente.
Même si je ne partage pas tout son avis sur le web participatif, ces mots ont fait écho, et puis je me suis dit que c'était le cas partout.
Quand on nous dit quelque chose de juste, on peut argumenter, ne pas être d'accord, mais il y a quelque chose de bien fondé qui doit alimenter la réflexion.
L'injustice, elle, nous met dans un état de sidération, de choc émotionnel, les bras nous en tombent et on est, déjà, dans l'irrationnel, les mots perdent de leur sens et l'absurde s'en mêle.
C'est un peu de ça qu'il s'agit en ce moment dans la société, d'ailleurs. Des gens à qui on enlève rien qui viennent dégueuler à la face de gens qu'on considère comme des citoyens à droits réduits. Sous des prétextes qu'on à peine à réfuter tellement ils ne tiennent sur rien de logique, rien de juste.
Et en plus, ils se plaignent d'être victimes d'intolérance.
C'est dégueulasse, c'est injuste, c'est violent. Et ça fait mal à l'humanité.